
Alors que l’European Poker Tour a définitivement tiré sa révérence en décembre à Prague, nous en avons profité pour demander aux joueurs et aux membres du personnel de partager avec nous leur meilleur souvenir sur le circuit.
D’un point de vue extérieur, la double victoire de Vicky Coren-Mitchell ou encore celle de Glen Chorny pour plus de 2 millions d'euros lors de l’EPT Grand Final à Monaco sont des grands moments évidents.
Mais lorsqu’on plonge dans les souvenirs de ceux qui ont arpenté toutes les étapes de ce circuit prestigieux, à table et autour, il est évident qu’il ne s’agit pas que d’une liste de résultats.
On peut par exemple commencer par distinguer le Hofburg de Vienne comme le plus beau lieu investi par l’EPT, même si Lee Jones ne serait peut-être pas d’accord. Et puis San Remo, qui a consacré tellement de stars du poker, comme Jason Mercier et Liv Boeree.
Toutefois, tout ce qui brille n’est pas d’or. On se souvient donc aussi de Constant Rijkenberg (encore une fois à San Remo), qui a donné une toute nouvelle dimension à l’investissement (il avait vendu plus de parts que le prix de son ticket, avait échoué à se faire éliminer avant l'argent, et aura terminé avec plus de dettes que son premier prix !). Ou Ivan Freitez et sa tactique « discutable » pendant le Grand Final de Madrid.
De notre côté, nous nous souvenons avec nostalgie de l'incroyable buffet gratuit de Madrid, et du petit EPT (mais tellement chaleureux) organisé dans les Alpes, le Snowfest.
Voici donc quelques autres souvenirs que nous ont confié ceux qui ont fait l’EPT pendant toutes ces années.
Liv Boeree, vainqueur de l'EPT en 2010
« Mon plus grand souvenir, c’est évidemment ma victoire à San Remo. C’est vraiment un très beau moment. »
Celina Lin, Red Dragon Champion 2012
« Mon meilleur souvenir sur l’EPT ? Mon premier Main Event. J’étais à table avec trois joueurs ayant remporté un titre sur l’EPT !
C’était compliqué, évidemment, mais avec le recul c’était un grand souvenir. J’étais assez émue en le revoyant l’année suivante. »
Daniel Negreanu, star de l’EPT
« Je dirais que mon meilleur souvenir est ma quatrième place à l’EPT Grand Final. C’était une table très compliquée pour un tournoi hors high roller.
C’est vraiment rare de se retrouver à une table pleine de pros quand il y a autant de joueurs. C’était un véritable honneur. Au final, je n’ai pas eu beaucoup de chance puisque j’ai perdu une grosse main contre Johnny Loden, avec QQ contre 99, et c’est finalement Steve O’Dwyer qui s’est imposé. »
Felipe Ramos, premier Brésilien à atteindre une place payée sur l’EPT
« J’ai énormément de grands souvenirs à l’EPT, certains graves, d’autres amusants... Et bien sûr le fait d’avoir été le premier Brésilien à atteindre une place payée et à jouer à une table télévisée.
Et puis il y a la fois où je partageais une chambre avec Jason Mercier pendant l’EPT Londres.
Il atteint la table finale du High Roller et n’avait plus rien à se mettre le dernier jour. Il est alors venu me demander ma veste porte-bonheur en me promettant une partie de son prix si je pouvais lui garantir qu’il allait gagner. Ce qui a évidemment fait !
Mais sinon, je crois que mon plus grand souvenir sur l’EPT c’est lors d'un Jour 3 au PCA. On était filmé donc la pression était à son comble, et grâce à un bon call avec hauteur dame, j'ai terminé dans les meilleurs tapis pour le Jour 4. J’étais vraiment à mon meilleur niveau.
L’EPT va vraiment me manquer, mais j’ai hâte de voir ce que nous réservent les Championships et les Festivals. »
Jason Mercier, vainqueur de l’EPT San Remo 2008
« Mon plus grand souvenir, c’est mon tout premier EPT en 2008. C’était la première fois que je venais en Europe et j’étais déjà super heureux de pouvoir participer au tournoi.
J’ai eu énormément de chance de le remporter. »
Bertrand “ElkY” Grospellier, vainqueur du PCA 2008
« Sans aucune hésitation, je dirais ma victoire au PCA 2008 : c’était ma première victoire en live et ça a vraiment lancé ma carrière. C’est vraiment un souvenir très fort. »
Fatima de Melo, championne olympique et habituée de l’EPT
« Ma première PCA était vraiment géniale. Je me souviens surtout du tournoi caritatif. Il y avait Tony Almeida de la série 24 heures chrono. Il ne savait pas du tout jouer mais il remportait toutes les mains. C’était très drôle.
Mais sinon, j’ai souvent été très impressionnée par le niveau de jeu à l’EPT et je retiens surtout les amis que j’ai rencontrés. Leo Margets surtout, dont je suis devenue très proche. Et puis Vanessa Selbst qui me bat très souvent au tennis.
Et mon ancien coloc Lex Veldhuis qui m’a appris ce qu’était vraiment le poker et qui est vraiment comme un frère pour moi. Sans oublier les jumeaux belges Mattias et Christophe de Meulder. Ils ont une telle énergie, et surtout je n’oublierai jamais les moments qu’on a partagés sur Survivor.
Et pour finir, le staff de PokerStars, qui a toujours fait en sorte qu’on se sente comme chez nous sur l’EPT. Ce n’est pas juste le poker, mais une véritable aventure humaine. »
Andre Akkari, légende du poker brésilien et vainqueur aux WSOP
« Remporter un tournoi sur l’EPT faisait partie de mes plus grands rêves. Malheureusement, je n’ai pas eu cette chance. À Monte Carlo en 2015, je pensais vraiment que c’était le moment.
Finalement, j’ai terminé 23è en jouant au meilleur niveau de ma vie. Je suis aussi allé loin au FPS et j'ai atteint la table finale de Shark Cage. C’était une semaine folle. Mais je n’ai pas gagné.
Cette salle de poker, cette ambiance... Parfois si je ferme les yeux j’arrive à imaginer ce que j’aurais ressenti si j’avais gagné... »
Howard Swains, PokerStarsblog.com
« Je travaillais pour un journal à Londres quand j’ai reçu un appel. On me proposait de participer à un tournoi de poker à Vienne, sur ce nouveau circuit, l’European Poker Tour.
C’était la toute première édition, et même si je n’ai jamais vraiment joué au poker, c’était vraiment un grand moment. J’ai écrit un article sur mon expérience, et c’est à la suite de ça que PokerStars m’a contacté pour que je travaille pour eux. Ensuite, tout s’est enchaîné. »
Robin Scherr, PokerStarsblog.de
« La soirée du PCA en 2011, avec le concert de Kelly Rowland. C’était vraiment dingue. C’était dans une salle immense, complètement bondée. Et tout le monde dansait. Meilleure soirée de l’histoire de l’EPT, de très loin ! »
Rick Dacey, rédacteur chez PokerStars
« Je crois qu’assister aux négociations ratées à trois à l’EPT9 Prague est vraiment un grand souvenir. Ramzi Jelassi, qui s’est finalement imposé, était très terre à terre : il était tout simplement convaincu qu’il était le plus susceptible de s’imposer.
Ce n’était même pas de l’arrogance, juste la reconnaissance du fait qu’il avait deux fois plus de jetons que Boyaciyan et beaucoup plus d’expérience. Jelassi voulait continuer à négocier, mais il ne voulait pas renoncer à l’équité.
Le Grec Sotirios Koutoupas était le troisième, c’était seulement la deuxième place payée de sa carrière. Un résultat énorme pour un amateur, il était donc tout à fait prêt à négocier. Mais le Néerlandais David Boyaciyan en a trop demandé.
Koutoupas a proposé quelques trucs assez généreux, mais ce n’était jamais assez pour lui et le ton est monté. On peut imaginer que Koutoupas s’est un peu vexé et, après une heure de débat, a lancé : « Ramzi dit non, donc moi je joue. On y va. On joue. »
Et non seulement Koutoupas a terminé deuxième pour 510 000 €, mais il a ensuite remporté un titre lors de l’EPT10 Deauville en battant Eugene Katchalov pour 610 000 €, ce qui a fait de lui le plus grand joueur grec en termes de gains. »
Edgar Stuchly, président de l’EPT
« C’est une question très difficile, il y a eu tellement de grands moments. En termes de victoires, la performance de Vicky Coren Mitchell, qui est la première et la seule à avoir remporté deux titres sur le circuit, est vraiment l’un de mes moments préférés.
D’un point de vue plus personnel, le succès de la fusion entre l’EPT et les circuits nationaux en 2012, et l’évolution de nos festivals sont des choses que je n’oublierai jamais.
Tous ces bons souvenirs, je les dois aux personnes talentueuses que j’ai eu la chance de rencontrer. J’espère bien pouvoir continuer à créer de tels souvenirs. »
Lee Jones, directeur de la communication chez PokerStars
« Je me souviens de la première fois que j’ai vu la Salle des étoiles à Monte Carlo, remplie de tables de poker pour l’EPT Grand Final, les lumières du port de Monte Carlo en fond.
Je me suis dit que c’était la plus belle salle de poker au monde. C’est vraiment un lieu magique et je n’ai jamais oublié mon premier regard. »
James Hartigan, voix de l’EPT
« Mon plus grand souvenir sur l’EPT, c’est la fois où j’ai pu JOUER. La première fois que je suis venu sur le circuit, c’était en février 2005. J’avais été invité en tant que journaliste à participer au Main Event de Deauville.
C’était une expérience incroyable, mais j’ai été éliminé le deuxième jour. Avant de sortir, j’ai éliminé un joueur loose-agressif de ma table qui avait l’air un peu fou. J’avais suivi son tapis avec AQ. Il avait KJ.
Le tableau n'a rien changé, j’ai gagné grâce à mon as. Je lui ai serré la main quand il est parti. Là, un employé de PokerStars est venu me dire : « Tu viens d’éliminer ElkY ! » Ma réponse : « Qui ça ? »
Je vous rassure, maintenant je sais qui c’est ! »
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