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Jonathan Odogwu, le joueur le plus cool du Grand Final ?

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Alors que les tables de poker ressemblent de plus en plus à une réunion de moines en deuil habillés de lunettes de soleil, un joueur comme Jonathan Odogwu est tellement rafraîchissant.

L'homme amuse continuellement la galerie avec ses commentaires et autres anecdotes, mais de telle manière qu’il est impossible de lui en vouloir.

Nous avons pu le rencontrer à l’occasion d’une pause lors de l'EPT Grand Final Monte-Carlo. Il s’avance alors vers nous sur des béquilles, et la première question est donc évidente.

“Je me suis blessé au tendon d’Achille en jouant au badminton,” nous explique-t-il d’un ton léger. “Je faisais ça et de la natation pour me préparer pour l’EPT.”

Du badminton et de la natation pour se préparer à l’EPT ? “Oui, je joue au badminton et je nage.” D’accord.

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"Je suis un vrai gars des quartiers populaires."
 

Les coups que joue Odogwu ne sortent pas vraiment de Super/System. Lors du Day 1B, un des joueurs en bien moins bonne position que lui est allé au tapis contre lui. Avant même de regarder ses cartes, Jonathan a alors déclaré qu’il suivrait s’il avait au moins “une carte au dessus de 2”.Avec K-J (face aux J-J de son adversaire), il a donc suivi. Il a touché un deuxième roi au turn, et son adversaire est donc gentiment sorti du tournoi.

“Je voulais juste dire que je pouvais suivre avec beaucoup de mains,” nous confie-t-il lors du Day 2. “Je n’aurais évidemment pas suivi avec A-2.”

Le père de Jonathan Odogwu était un diplomate Nigérian, mais lui est un véritable Londonien, et il nous le confirme avec un grand sourire : “Je suis un vrai Cockney (des quartiers populaires de Londres, ndlr).”

Il garde aussi à côté de ses jetons un cigare et un protecteur de cartes marqué du nombre “50”. Que signifient-ils ?

“Le gentleman au siège 4 avait un joli cigare. Je le lui ai fait remarquer et il m’en a offert un. Je le fumerai quand j’aurai un peu plus de temps. Le protecteur de cartes, on me l’a donné pour les 50 ans du Vic où je joue souvent en 1£/1£.D’ailleurs, je jouais le soir où Vicky Coren a gagné à San Remo. Elle a appelé le casino pour offrir du champagne à tous les joueurs. J’étais mal parti à ce moment-là et je suis bien revenu, donc Vicky me porte chance.”

Mais comment un joueur de low-stakes se retrouve-t-il à l’EPT Grand Final ?

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"Le gentleman au siège 4 avait un joli cigare. Je lui ai fait remarquer et il m'en a offert un."
 

“C’est simple, je suis venu ici à moindre frais. Tu sais ce que j’ai payé ?– Rien du tout ?– Exactement. J’ai gagné un freeroll sur PokerStars contre environ 15 000 joueurs. Ici, il n’y en a que quelques centaines, donc ça doit être plus facile, non ?”

Toujours ce sourire imparable.

Je lui demande alors comment il fait pour ne pas être intimidé par les grands joueurs présents ici.

“10 000 euros, c’est beaucoup d’argent. Je n’ose même pas dire à ma femme quand je perds 50£, donc j’imagine qu’elle aurait préféré que je fasse autre chose de mon argent. Mais maintenant je suis ici et je joue pour gagner. Tu ne peux pas gagner si tu es intimidé.”

Alors est-ce qu’on le verra plus souvent sur l’EPT maintenant ?

“J’aimerais bien”, dit Jonathan. “Si je gagne ici, je serai à Barcelone. Sinon, probablement pas.”

Et il s’éloigne en boitant.

 



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