
Pourtant, James Woods arrive sans peine à imaginer comment un heads-up entre les deux hommes pourrait se passer.
“Poutine ne regarderait jamais ses cartes” estime Woods. “Il n’aurait qu’à miser, et Obama baratinerait pour se sortir de toutes les mains.”
En ce qui le concerne, Woods ne serait pas du genre à baratiner s’il était élu Empereur des Etats-Unis demain. C’est un homme d’action.
“Je mettrais tout le monde au boulot, j’utiliserais l’argent de nos impôts pour former les gens.”
Il ajoute : “Je mettrais les gens au boulot pour que l’Amérique redevienne la puissance industrielle qu’elle était autrefois. Il faudrait qu’on puisse à nouveau être compétitifs au niveau mondial et qu’on aide ceux qui en ont besoin. Le meilleur moyen de faire ça, c’est de les former.”
Malheureusement, la prochaine élection présidentielle n’est prévue que pour 2016, et a priori l’élection d’un Empereur des Etats-Unis n’est pas d’actualité. Il ne reste plus à Woods qu’à se concentrer sur les World Series of Poker en attendant.
Le bon vieux temps de Las Vegas
“Tout ce que je veux, c’est jouer au poker, rien d’autre. Tu vois ce que je veux dire ? Je m’en fous des spectacles, des boîtes et de toutes ces conneries. J’ai déjà eu ma dose.”
Si Woods se concentre sur le poker, c’est parce qu’il estime que Vegas a bien changé.
“Tout est si lisse maintenant. Quand j’étais plus jeune, je me souviens que je venais ici avec mes amis et on nous filait tout le temps des trucs gratuits. Une fois, on était au Caesars, dans le penthouse, et on a commandé une livre de caviar. Bam ! Une grosse boîte de caviar. J’ai pris un verre de vodka et une cuillère et j’ai tout mangé. Tu crois que ça pourrait arriver aujourd’hui sans que je claque 100 000 $ au casino ?”
Woods a aimé venir à Las Vegas avec ses amis, mais ce sont les séjours avec sa famille qu’il a le plus appréciés.
“On a profité de Las Vegas à l’ancienne. Je venais avec ma mère, mon père est mort quand j’étais jeune, mon frère, ma tante et mon oncle, et on passait notre temps à s’amuser aux machines à sous.”
Un road trip à travers les USA
S’il y a bien une chose que l’acteur apprécie toujours, c’est la route jusqu’à Vegas. Cette année, il fait un road trip depuis Warwick, dans l’état de Rhode Island.
“J’adore ça. Je vais aussi conduire pour le trajet retour” confie-t-il.
“Tout le monde me demande pourquoi je fais ça. C’est simple, j’adore ça. Ma vieille Jeep a plus de 300 000 km au compteur, j’ai changé le moteur et j’ai recommencé.”
Et ce ne sont pas les pannes qui vont l’arrêter.
“La dernière fois qu’elle m’a lâché, je me suis arrêté chez un concessionnaire Jeep et je lui ai demandé pour combien il me la reprendrait. Il m’a proposé 2 000 $, je lui ai dit de retirer ça du prix de la nouvelle et je lui ai filé ma carte bancaire. Aussi simple que ça.”
La seule chose qui a empêché Woods de faire son traditionnel road trip à travers le pays, c’est la mort soudaine de son frère, Michael J. Woods, qui a succombé à une attaque cardiaque le 26 juillet 2006, à peine quelques jours après avoir traversé le pays pour rejoindre Vegas et les WSOP.
Retour sur le dernier voyage à Vegas de son frère
“On avait organisé ça à la dernière minute. Il adorait le poker et à l’époque on avait encore Hollywood Poker, donc il devait présenter le Main Event sur notre site Hollywood Poker.
De mon côté, je commençais tout juste ma série Sharks. Il m’a proposé de faire un road trip jusqu’aux WSOP et de participer à quelques events avant le Main Event. J’étais vraiment débordé, mais je me suis dit qu’après tout, pourquoi pas.
Ca a dû faire sourire Dieu. On est monté dans la voiture et on a traversé le pays. C’était génial, on a joué et on s’est vraiment éclaté. Puis il a dû partir, on s’est serré dans les bras et cinq jours plus tard il a fait un arrêt cardiaque.”
Woods reconnaît avoir eu du mal à reconduire après la disparition de son frère, mais qu’il s’est depuis rendu compte que le meilleur moyen de rendre hommage au dernier voyage de son frère était de le refaire.
“Cette fois, j’ai refait le voyage en m’arrêtant partout où on s’était arrêté. Partout. C’est difficile à expliquer aux gens. Ils me demandent pourquoi je traverse le pays en voiture, moi je veux juste me souvenir de ce voyage.”
Woods est arrivé à Vegas, et il est prêt à jouer.
Les stars qui jouent au poker : doués mais vulnérables
“C’est vraiment un loisir extraordinaire, mais je pense jouer à un niveau un peu supérieur à celui de l’amateur moyen. J’ai joué au poker toute ma vie, au poker, au gin, tout ça.”
Et une fois sa carrière d’acteur lancée, il a eu tout le temps de s’entraîner au poker.
“Croyez-le ou non, mais le show-business est un milieu très ennuyeux. Tu passes ton temps assis dans des caravanes à attendre. C’est pour ça que c’est sympa de s’investir dans autre chose.”
En bonne star passionnée de poker, James Woods a joué contre la majorité de Hollywood. Et d’après lui, ils ne sont pas si mauvais :
“Todd [Phillips] est très bon, Nick Cassavetes est excellent, Tobey Maguire aussi. J’aime aussi beaucoup le jeu de Kevin Pollack. Beaucoup sont vraiment de très bons joueurs amateurs.”
Pour Woods, le principal problème des joueurs hollywoodiens, c’est qu’ils essayent de nager avec les requins.
“Ils se retrouvent dans de grosses parties avec des pros, ce qui n’est pas la meilleure chose à faire. Quand tu vois Jamie Gold participer à Poker After Dark contre Tom Dwan, c’est absurde... Qu’est-ce que tu fais là ? Tu ne peux pas battre Tom Dwan.”
Woods aussi est passé par cette phase-là, mais ça n’a pas duré.
“Ca m’est vite passé quand je me suis rendu compte que c’était complètement idiot que je joue des cash games contre Kenny Tran. Je suis conscient que je n’ai pas le niveau pour jouer régulièrement contre des joueurs du niveau de Kenny.”
Ce qui n’empêche pas Woods de penser qu’il a le niveau pour bien se débrouiller en tournois.
“Je peux bien m’en sortir en tournoi, c’est pour ça que j’adore ça. J’ai plus d’un tour dans mon sac pour un tournoi, mais cela ne m’empêche pas d’être lucide et de savoir que je n’ai pas le niveau pour défier les pros en cash game.”
Les conseils de drague de James Woods
Avec ses 67 ans révolus, Woods participait il y a quelques jours au Seniors Event. Et en vieux sage qu’il est, il regorge de conseils aux jeunes générations. D’ailleurs, Woods est spécialiste d’un sujet parfois très énigmatique pour beaucoup de joueurs de poker : les femmes.
“Le gros problème des mecs, c’est qu’ils veulent des femmes, qu’ils aiment des femmes, qu’ils tombent amoureux des femmes, mais que bien souvent ils n’apprécient pas les femmes. Il ne suffit pas d’aimer les femmes et de leur faire l’amour, il faut aussi les apprécier vraiment. Être gentil et les apprécier.
Ca change tout, vraiment. Si j’ai eu du succès avec les femmes, c’est parce que je les respecte et je les aime. C’est ce que ma famille m’a appris.
Je pense que c’est essentiel de respecter et de prendre soin des femmes, alors que beaucoup de gens sont obnubilés par des choses superficielles alors qu’il y a tellement de choses plus importantes.”
Woods se lève alors et va expliquer sa théorie à un mannequin des WSOP pour savoir ce qu’elle en pense.
“Je suis d’accord” dit-elle.
“Je peux avoir ton numéro ?” lui demande Woods.
“Bien sûr” répond le mannequin.
“Tu vois, c’est plutôt sympa, non ?” conclut Woods avec un clin d’oeil.
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